Nouvelle publication

Derrière le niqab
10 ans d'enquête sur les femmes qui ont porté et enlevé le niqab

Préface d'Olivier Roy
Armand Colin, 30 septembre 2020

Sur les Chams

Le cham est une langue austronésienne parlée par les Chams, héritiers d'un royaume indianisé d'Asie du Sud-Est, le Champa, qui occupait le centre du Vietnam actuel. Les Chams n'ont pas, contrairement aux Khmers, conservé leur État. Vaincu au fil des siècles par le royaume des Viêts, le Champa a disparu comme peau de chagrin, laissant des vestiges architecturaux et artistiques inestimables. Les Chams d'aujourd'hui représentent un demi-million de locuteurs. Ils peuplent toujours le territoire de leur ancien royaume au sud du Vietnam, mais vivent majoritairement en diaspora, notamment au Cambodge. Parlons cham propose une initiation à la langue de ce peuple matrilinéaire pratiquant des formes originales de brahmanisme et d'islam. Un peuple minoritaire certes mais confronté aux grands enjeux de la modernité en conservant sa langue et son écriture par un attachement indéfectible au Champa, puissant fédérateur d'imaginaires. Cet ouvrage s'adresse, par son approche des rites religieux en particulier des rituels funéraires, aux passionnés d'anthropologie, mais aussi à toute personne curieuse de découvrir une langue donnant accès à une civilisation ancienne toujours vivante. Il peut également être utile à ceux qui voudraient déchiffrer les fameux carnets magiques des Chams pour tenter de percer les mystères de ce peuple dont la sorcellerie est redoutée dans toute l'Asie du Sud-Est.
Préface Anne-Valérie Schweyer
Photographies Agnès De Féo et Marc Rozenblum
Cartes Fabien Chébaut
Points de vente

Prochainement : 2 documentaires sur les Chams

Le théâtre de la mort

L'idée de ce documentaire est d'aborder les Chams du Vietnam par leurs rites funéraires. Ces traditions mortuaires permettent à chaque groupe cham de définir son identité distincte. Les rites relatifs à la mort sont révélateurs de cosmogonies différentes, tout en restant complémentaires dans un système binaire fondé sur l'harmonie sociale. Ces rites funéraires constituent également une forme de résistance à l'assimilation vietnamienne. Ils ont été interdits en 1975 lors de la victoire du Nord sur le Sud dans leur lutte contre les superstitions. Aujourd'hui, ils sont au contraire mis en avant comme exotiques et donc potentiellement touristiques. Par ailleurs, l'islam orthodoxe tente de rallier les Chams Bani à la doxa religieuse, mais ceux-ci continuent de composer. Car devant la mort, les vieux Chams ne dérogent pas sur leurs anciennes croyances. Ce documentaire veut également mettre en évidence les problèmes économiques qu'engendrent ces traditions : il s'agit de rites très coûteux qui peuvent ruiner une famille. Les Chams du Vietnam se trouvent devant l'alternative de simplifier les rites pour accéder au monde moderne. Mais cela reviendrait à renoncer à leurs mythes et à leur histoire ancestrale.
Producteur Marc Rozenblum - Sasana Productions
52 minutes

L'islam de l'Imam San

Les musulmans dans le monde présentent de nombreuses variantes, pour ne pas dire entorses vis-à-vis du dogme classique tel qu'il s'est imposé dans la normativité musulmane inculquée par les oulémas. Tous les musulmans du monde n'obésissent pas à ces injonctions formelles. C'est le cas d'une communauté au centre du Cambodge. Kaum Imam San, le groupe de l'imam San, est une petite société musulmane de quelques quelques milliers d'individus, ayant pour particularité de ne prier qu'une seule fois par semaine, le vendredi. Dans ce pays bouddhique qui compte 4 % de musulmans, les Chams de l'Imam San forment une minorité vilipendée par leurs coreligionaires. Ils n'en montrent pas moins un véritable attachement à la mystique musulmane. Une profession de foi en signe de fidélité à leurs origines chames et à l'histoire de leur arrivée au Cambodge. Les musulmans du centre du Cambodge nous offre une belle réflexion, non seulement pour notre perception de l'islam trop souvent biaisée, mais aussi pour l'attachement d'un petit peuple à ses propres traditions contre les replis identitaires et normatifs qui condament leurs coutumes différentes et pourtant si originales.
Producteur Marc Rozenblum - Sasana Productions
52 minutes

Documentaires 2015

Ibadites de Djerba, une autre voie en islam

Les ibadites sont une minorité musulmane peu connue, ils ne seraient que deux millions dans le monde, localisés à Oman, à Zanzibar et en trois endroits du Maghreb : l'île de Djerba, le Mzab dans le Sud de l'Algérie et le djebel Nafusa en Libye. L'ibadisme est considéré comme la troisième voie de l'islam à côté du sunnisme et du chiisme. « Les démocrates de l'islam », comme ils sont généralement définis, ont une théologie bien particulière qui se distingue des jurisprudences sunnite et chiite. Les ibadites sont par exemple opposés à l'anthropomorphisme de Dieu et au littéralisme. Les fidèles revendiquent leur rôle dans une future rénovation de l'islam. Aujourd'hui les ibadites s'affirment face à la mondialisation. Les Ibadites de Djerba rejoignent au sein de Sasana Productions: les Chams du Vietnam, les Sikhs du Panjab, les Minangkabau de Sumatra, les tablighi de Malaisie, les soufis et chiites de l'Inde, les Juifs de Pologne, les salafistes de France et de Tunisie, et prochainement les mourides du Sénégal. La ligne éditoriale de cette jeune maison de production privilégie l'expression des religions en tant que cultures vivantes devenues aujourd'hui suspectes dans nos sociétés sécularisées.
à voir sur Orient XXI – 18 décembre 2015
et sur lemonde.fr – 30 octobre 2015
Producteur Marc Rozenblum - Sasana Productions
26 minutes

La Tunisie et ses femmes salafistes

Les attentats au musée du Bardo du 18 mars 2015 ont remis sur le devant de la scène la question du salafisme en Tunisie. Certains associent l'apparition du salafisme à l'après Ben Ali. Il est vrai que la révolution du 14 janvier 2011 a bouleversé la société tunisienne. Les islamistes ont été libérés de prison bénéficiant d'une amnistie générale ou sont revenus de l'étranger. Cette nouvelle liberté est l'occasion pour eux, brimés par plusieurs décennies de répression, de revenir sur le devant de la scène. Une période de reconstruction identitaire et de reconquête de l'espace public se met en place. On assiste à une multiplication des manifestations salafistes qui divisent la société. Leur but : revenir aux origines de l'islam et imiter le Prophète et ses compagnons. Davantage de voiles et de barbes apparaissent dans l'espace public, ainsi que des niqabs portés par quelques femmes en signe d'extrême piété. Le voile intégral devient le symbole de cette réislamisation visible de la société tunisienne postrévolutionnaire, une visibilité islamique inédite dans les rues de Tunis. Ce documentaire est une plongée dans le mouvement salafiste et donne la parole à ces nouveaux acteurs tunisiens, hommes et surtout femmes. Il s'agit de comprendre ce salafisme jugé par beaucoup comme le grand danger de la nouvelle Tunisie.
à voir sur lemonde.fr – 22 mai 2015
Producteur Marc Rozenblum - Sasana Productions
26 minutes

ACTUS PASSÉES